Bio en français

Petite Bio

Delphine Dora est une musicienne, compositrice, improvisatrice de France. Travaillant principalement sur des instruments à clavier (piano, orgue d’église, harmonium, clavier électronique…), sa musique s’est enrichie ces dernières années avec l’apport des enregistrements de terrain dans ces compositions. La voix est aussi l’un de ses instruments privilégiés, qui prend appui tantôt dans la langue des poètes, tantôt dans une langue imaginaire, langue libérée de tout signifiant, partie profonde d’un soi caché, mais aussi des voix plurielles et mutantes qui s’y incarnent. Une voix fragile et incarnée, archaïque, mystique et mystérieuse, profondément libre, qui puise dans son intimité et dans l’invisible.
Sa musique iconoclaste peut se lire comme un travail de cartographie personnel, basée sur une approche intuitive de la composition et nourrie de nombreuses approches. Elle développe depuis une quinzaine d’années un univers musical inclassable, en perpétuel métamorphose situé au croisement de différents genres musicaux (folk music, musique minimaliste, musique improvisée, musique électro-acoustique…) et langues (anglais, français, allemand, langues imaginaires..). Musicienne prolifique, elle a participé à une vingtaine de disques (solo et collaboration) dans des esthétiques diverses sur de nombreux labels français et étrangers. Elle a également fondé le label Wild Silence.

Longue Bio

Delphine Dora a commencé l’apprentissage de la musique par le piano classique dès son plus jeune âge, après quelques années d’arrêt, c’est autour de ses vingt trois ans, qu’elle reprend sa pratique musicale, de façon purement autodidacte, s’enregistrant avec des moyens rudimentaires (lecteurs cassettes, dictaphone..), créant des petites chansons en anglais, puis improvisant des minis comptines dans une langue imaginaire, créant une sorte d’art brut musical, une forme d’écriture spontanée automatique. Parallèlement à l’enregistrement de ses premières musiques, elle mène pendant plusieurs années des recherches sur l’art brut qui trouvent un écho à sa propre pratique musicale qui vont l’amener à faire une thèse sur ce sujet.
Son jeu de piano méditatif en liberté s’est nourri par la musique classique, contemporaine, improvisée, d’Erik Satie à Harold Budd, en passant par les minimalistes ; elle se passionne aussi pour le travail de l’orgue d’église, ou peut improviser à l’occasion sur un harmonium, un clavier, un clavecin, un piano à queue ou un Synthé modulaire…La voix est également l’un de ses instruments privilégiés, qui prend appui tantôt dans la langue des poètes, tantôt dans une langue imaginaire, langue dégagée de tout signifiant, part profonde d’un soi caché, mais aussi voix plurielles et mutantes qui s’incarnent en elle. Une voix fragile et incarnée, profondément libre, qui puise dans la matière vivante du monde et l’invisible, archaïque et mystérieuse, capable de revirements soudains. Une voix qui trouve des échos à des chanteuses singulières comme Nico, Meredith Monk, Patty Waters, Fursaxa ou Josephine Foster.

Sa musique iconoclaste et en perpétuelle mutation, peut se lire comme un travail de cartographie personnel, basée sur une approche intuitive de la composition et nourrie de nombreuses approches. Sa démarche se veut plurielle, sensorielle, poétique et expérimentale. Elle développe depuis une quinzaine d’années un univers musical intimiste et pluriel, en perpétuel métamorphose situé au croisement de différents genres musicaux (folk music, musique minimaliste, musique improvisée, musique électro-acoustique…) et langues (anglais, français, allemand, langues imaginaires..), explorant des thématiques, comme la folie, le mysticisme, le rêve, l’ailleurs.

Musicienne prolifique, elle a participé à une vingtaine de disques (solo et collaborations) dans des esthétiques diverses sur de nombreux labels français et internationaux (three:four records (FR/Suisse), Meakusma (Be), Feeding Tube Records (USA), Okraïna (Be), Fort Evil Fruit (Irl), Was Ist Das ? (USA), Le Laps (Canada), Titania (France), Bezirk (Angleterre), etc.), dont plusieurs ont reçu un très bon accueil critique. Elle est également la fondatrice du label Wild Silence (une vingtaine de disques pour son travail solo ou le travail d’autres musiciens français et étrangers oeuvrant dans des esthétiques allant du folk à l’ambient, de l’improvisation libre à la musique expérimentale : Monte Isola, Ensemble0, Mami Wata, Richard Moult, Cristian Alvear, Lodz, Powerdove, Thollem McDonas, etc…). En 2020, elle publie L’inattingible, son disque le plus ambitieux à ce jour, composé entièrement en français avec 14 musiciens du monde entier et une trentaine d’instruments.

En plus de son travail solo, elle a travaillé et collaboré sur disque et/ou concert avec de nombreux musiciens français : Mocke, Eloïse Decazes, Bruno Duplant, Gilles Deles, Mathias Dufil, Cathy Heyden, Claire Serres, Roxane Métayer, Michel Henritzi, Emmanuelle Parrenin, etc. et musiciens étrangers de la scène expérimentale : Sophie Cooper,  Alessandro Bosetti, Andrew Chalk, Jackie McDowell, Wolf Eyes, le fruit vert, Laura Naukkarinen, Sylvia Hallett, Helena Espvall, Valentina Magaletti, Alexandra Spence, etc.
Elle a également participé à des projets de performances (lectures musicales avec les écrivains Charles Robinson, Dana Hilliot ou avec la vidéaste, curatrice, géographe et poète Amy Cutler), performances sons-dessins projetées avec l’auteur-illustratrice pour la jeunesse Elis Wilk. Elle a également travaillé en collaboration avec le cinéaste et réalisateur Michel Zumpf ou bien avec l’essayiste Pacôme Thiellement pour un disque de musique concrète/collage « Un Monde sans dehors/Un dehors sans monde ».
Elle s’est produite en France et dans de nombreux lieux en Europe comme Cafe OTO (Londres), Brotfabrik (Francfort), Instants Chavirés (Montreuil), Cave12 (Genève), Ausland (Berlin), Piano Drome (Edinburgh), MK Gallery (Milton Keynes), Ateliers Claus (Bruxelles), EACC – Espai d’art contemporani de Castelló (Espagne), l’église de St Saphorin (Suisse), Le Périscope (Lyon), Galerie de l’Art du Temps / Chapelle de l’Oratoire (Clermont-Ferrand), etc. et des festivals comme Le Guess Who / invitée par Julia Holter (Pays-Bas), Fanø Free Folk Festival (DK), Supernormal Festival (UK), Copenhagen Jazz Festival (Danemark), Times Zone Festival (Bari, Italie), festival de la Cité (Lausanne), festival les Oreilles Libres (Montreuil), etc.
Son travail musical est diffusé régulièrement en radio (France Musique, NTS, WFMU, Radio Campus, Radio Panik, etc.) et présenté dans des publications spécialisées comme Revue&Corrigée, The Quietus, The Wire, Inactuelles, A Closer Listen, Foxy Digitalis…

En 2019-2020, elle rejoint le post-diplôme « arts et création sonore » à l’ENSA Bourges pour enrichir sa pratique musicale vers la dimension du sonore, tant sur le plan de la composition qu’au niveau de sa relation à l’espace et à la diffusion. Elle s’intéresse à l’heure actuelle à une hybridation de ses moyens d’expression, en s’attachant aux relations entre son, voix et musique, synthèse sonore et instrumentation acoustique, field recordings et relation aux espaces acoustiques, présence et spectres. En 2021, Elle reçoit une commande du GRM & Radio France pour l’émission de radio « Création Mondiale » sur France Musique.

Delphine Dora est également artiste visuelle autodidacte. Depuis septembre 2022, elle écrit dans revue&corrigée, surface écrite des pratiques expérimentales et anime une émission bi-mensuelle sur LYL Radio.